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La célébration a débuté par un rassemblement inspirant où des centaines de femmes de tous âges et de toutes origines ont convergé pour célébrer leur force, leur résilience et leurs réussites. La Ministre de l'Action Sociale, accompagnée du Représentant Résident de l'UNFPA, a prononcé des discours passionnés, soulignant l'importance de l'autonomisation des femmes dans la construction d'une société plus juste et égalitaire.

La ministre de l’Action sociale, de l’Enfance et de la Famille, Mme Saviya mint N’tahah, a supervisé, vendredi à Kaédi, auu Gorgol, le lancement des manifestations commémorant le 8 mars, Journée internationale de la femme, sous le haut patronage de la Première Dame Dr. Marième mint Mohammed Fadhel Dah.

Dans une allocution prononcée, elle a mis en avant les progrès réalisés en matière d'égalité des sexes en Mauritanie, tout en reconnaissant les défis persistants. Elle a également annoncé de nouveaux programmes et initiatives visant à renforcer l'accès des femmes à l'éducation, à la santé et à l'emploi, soulignant l'engagement ferme du gouvernement en faveur de l'autonomisation des femmes à tous les niveaux.

Par conséquent le gouvernement a œuvré au cours de l’année écoulée à l’autonomisation économique, politique et sociale des femmes, ainsi qu’au renforcement de l’arsenal juridique protégeant leurs droits à travers, entre autres, la mise en place d’un comité national multisectoriel concerné par du suivi dudit programme.

Mme la ministre a indiqué qu’en matière d’autonomisation économique, le département de l’Action sociale a mis en œuvre l’année dernière un programme de microfinance pour financer 6 000 projets générateurs de revenus, bénéficiant à 15 000 femmes, dont 600 femmes handicapées et 900 femmes chefs de famille.

Ces projets ont touché toutes les Wilayas du pays, avec une enveloppe financière dépassant 115 millions MRU, des efforts qui ont abouti à la création d’une banque familiale dont l’étude de faisabilité a été achevée et sera lancée dans un avenir proche.

Elle a ajouté que 5 826 femmes et filles, qui ont abandonné l’école, ont, également, été formées à travers les antennes du Centre de formation pour l’autonomisation des femmes, et 2 500 d’entre elles ont bénéficié d’équipements de production, tandis que 300 autres ont bénéficié d’un financement de leurs projets, en plus d’un effort inlassable visant à promouvoir le leadership des femmes, en particulier, en entrepreneuriat.

Mint N’tahah a, en outre, souligné que la Mauritanie adopte la charia islamique comme référence dans son système juridique, ratifiant une bonne partie des conventions et pactes internationaux relatifs aux droits des femmes qui respectent nos valeurs et nos constantes culturelles, mais nous considérons que toutes ces réalisations sont en deçà des aspirations des femmes, d’où notre conviction que la promulgation d’une loi conforme aux enseignements de la Charia combattant la violence à l’égard des femmes et des filles est nécessaire.

De son côté, le Représentant Résident de l'UNFPA a salué les efforts conjoints du gouvernement mauritanien et de la société civile pour promouvoir les droits des femmes et des filles. Il a souligné l'importance de garantir l'accès des femmes aux services de santé sexuelle et reproductive, ainsi qu'à l'éducation et aux opportunités économiques.

Citant quelques exemples de réussite, il precise, Au cours des cinq dernières années, « nous avons assisté à des avancées significatives dans la promotion des droits des femmes et de leur autonomisation en Mauritanie. Des investissements importants ont été réalisés dans l'éducation des filles, l'accès aux soins de santé maternelle et infantile, la participation politique des femmes, et la lutte contre les pratiques traditionnelles néfastes telles que le mariage précoce et la mutilation génitale féminine.

Ces investissements ont permis de changer des vies et de créer des opportunités pour des milliers de femmes à travers le pays. Les femmes mauritaniennes sont de plus en plus présentes dans les salles de classe, sur les lieux de travail, et dans les instances de décision. Leurs voix sont de plus en plus entendues et prises en compte dans les processus de développement et de gouvernance.

Permettez-moi de citer quelques exemples des réalisations faites par le Gouvernement :

  • La réduction de 55% du coût du forfait obstétrical pour les femmes enceintes
  • La création d’un Observatoire National des Droits des Femmes et des Filles (ONDF) ;
  • La mise en place de quinze  plateformes régionales multisectorielles de lutte contre les violences faites aux filles et aux femmes
  • L’appui à plus de 40.000 filles dans le cadre de projet autonomisation des femmes et dividende démographique (SWEDD)
  • Les investissements conséquents dans l’extension de l’offre des services de santé, l’accès aux médicaments de qualité, le renforcement des capacités des personnels de santé,
  • La couverture maladie universelle a été une priorité absolue. Ainsi, en plus de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM), la Caisse Nationale de Solidarité en Santé (CNASS) a été créée et cible principalement les populations les plus vulnérables dont les femmes et les filles »

 

La célébration s'est poursuivie avec une série d'activités culturelles et artistiques mettant en valeur le talent et la créativité des femmes de Kaédi. Des expositions d'artisanat local, des performances musicales et des pièces de théâtre ont animé la ville tout au long de la journée, offrant une plateforme pour mettre en lumière les contributions uniques des femmes à la culture et à l'économie locale.

Dans le cadre de la mise en œuvre du volet activités génératrices de revenus, une distribution de fonds a été faite au profit de quelques femmes distinguées dans le domaine de l’éducation et de la santé, ainsi qu’à des chefs de famille.