Aujourd’hui, l’UNFPA, Fonds des Nations Unies pour la population, marque la Journée internationale de la jeunesse avec pour thème “L’engagement civique des jeunes”, en célébrant les initiatives que les jeunes du monde entier prennent pour améliorer leur bien-être et celui de leurs communautés.

Dans 65 pays, plus de la moitié de la population est âgée de moins de 24 ans. Refuser à ces jeunes le droit de participer véritablement à la prise de décisions constitue une violation flagrante de leurs droits fondamentaux et un échec du processus démocratique. C’est aussi gaspiller le capital humain susceptible de faire avancer les nations sur la voie du développement. 

Dans chaque coin du monde, les jeunes sont les moteurs du changement dans le sens d’un avenir meilleur pour tous. Ils dirigent l’action collective sur le changement climatique, font campagne pour mettre fin à la discrimination, défendent à haute voix la démocratie et la liberté d’expression, connectent notre monde grâce aux innovations dans la technologie de l’information, et consolident la paix dans les sociétés ravagées par la guerre.

À travers un monde où les conflits se multiplient, il faut que les jeunes soient nos partenaires les plus forts si la paix et la sécurité doivent l’emporter sur la guerre. Nous avons besoin de leurs capacités les plus complètes et de leur engagement le plus large pour que les êtres humains, la planète et la prospérité s’épanouissent.

Les 15 prochaines années offrent l’occasion unique d’un dividende démographique qui accélérera le redressement après les conflits, une croissance économique durable et le développement en de nombreux pays si aujourd’hui nous autonomisons, soutenons, éduquons les jeunes et créons des emplois pour eux. Les jeunes femmes et les jeunes hommes ont besoin d’être protégés de la violence, ils ont le droit d’avoir accès aux services essentiels d’éducation et de santé, notamment de santé sexuelle et procréatrice. Ils ont aussi le droit de siéger aux tables où les décisions sont prises et la paix rétablie.

Pourtant, le plus souvent, les jeunes demeurent exclus des processus de prise de décisions. Bien que le groupe d’âge compris entre 20 et 30 ans représente 16 % de la population mondiale, il ne comprend que 1.6 % des parlementaires, pour la plupart de sexe masculin. Les jeunes s’inscrivent rarement à un parti politique, et la majorité d’entre eux ne vote pas lors des élections.

On se tromperait toutefois en croyant que les jeunes n’y portent pas d’intérêt ou sont tout simplement indifférents. Les jeunes d’aujourd’hui sont plus instruits et se portent plus fréquemment volontaires pour servir une cause que les générations antérieures. Ils constituent aussi une force décisive s’agissant de rendre compagnies, organisations et gouvernements plus ouverts sur la société et plus sensibilisés à l’environnement.

Pour participer pleinement à la vie de leurs communautés, il faut que les jeunes surmontent les multiples obstacles juridiques, sociaux et culturels et la discrimination. Les adolescentes, en particulier, affrontent souvent les mariages d’enfants, la violence sexuelle, les grossesses non planifiées et le VIH, qui préviennent leur plein engagement civique.

En septembre, les dirigeants du monde adopteront officiellement Transformer notre monde: Le Programme pour le développement durable d’ici 2030, programmehistorique, transformateur, inclusif, universel pour nos populations et la planète. Pour avoir une chance quelconque de réussir à édifier un avenir meilleur pour l’humanité, nous devons écarter les obstacles auxquels font face les jeunes et investir dans leur santé, leur bien-être, leur éducation et leurs moyens d’existence afin de libérer et mobiliser leur plein potentiel en tant que citoyens du monde. Nous devons faire en sorte que tous les jeunes aient accès à la santé sexuelle et procréatrice et aux droits y afférents, notamment à une éducation sexuelle complète.

L’UNFPA est fier de travailler avec des réseaux d’adolescents et de jeunes afin de mobiliser un appui à la Stratégie mondiale du Secrétaire général de l’ONU pour la santé de la femme, de l’enfant et de l’adolescent.

Nos efforts visant à promouvoir le leadership et la participation des jeunes leur permettent d’acquérir les compétences, les connaissances et le soutien nécessaires pour prendre des décisions informées concernant leurs corps, leurs vies, leurs familles, leurs communautés, leurs pays et le monde.

Ensemble, nous pouvons faire en sorte que le programme de développement pour l’après-2015 promeuve les droits fondamentaux, la santé et le bien-être de la plus nombreuse génération de jeunes qui ait existé.

Ensemble, agissant en partenariat avec les jeunes, nous pouvons leur permettre de survivre, de prospérer et de transformer notre monde, et ainsi de générer un avenir meilleur pour nous tous.

Babatunde Osotimehin