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L’École Nationale Supérieure des Sciences de la Santé de Nouakchott, un Centre Régional d’Excellence pour le mentorat clinique des sages-femmes

L’École Nationale Supérieure des Sciences de la Santé de Nouakchott, un Centre Régional d’Excellence pour le mentorat clinique des sages-femmes

Actualités

L’École Nationale Supérieure des Sciences de la Santé de Nouakchott, un Centre Régional d’Excellence pour le mentorat clinique des sages-femmes

calendar_today 03 Décembre 2024

Ouverture officielle de la 1ère session de formation régionale organisée à Nouakchott pour les maîtres mentors en Afrique de l’Ouest et du Centre
Ouverture officielle de la 1ère session de formation régionale organisée à Nouakchott pour les maîtres mentors en Afrique de l’Ouest et du Centre

Du 25 novembre au 10 décembre 2024, l’École Nationale Supérieure des Sciences de la Santé (EN3S) accueille la toute première session de formation régionale des maîtres mentors. Cette formation réunit des participantes venues de 11 pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée Conakry, Guinée équatoriale, Mali, Niger, République Centrafricaine, Sénégal, Togo, ainsi que des sages-femmes et maïeuticien mauritaniens.

L’EN3S de Nouakchott dispose des infrastructures nécessaires pour accueillir une formation de cette envergure, avec des espaces de formation, des hébergements et des partenaires locaux mobilisés.  En collaboration avec le gouvernement mauritanien, l’UNFPA Mauritanie et d’autres partenaires garantit un environnement favorable à la réussite de la session.

Lors de son passage à Nouakchott, à l’occasion de la première conférence scientifique de la FASFAF (Fédération des Associations de Sages-femmes en Afrique Francophone), le Directeur de l’UNFPA.

WCARO a apporté tout son soutien pour initier la formation régionale.

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Un réseau de mentors pour sauver des vies

Cette formation permet de développer un réseau de mentors capables de guider et de renforcer les compétences des sages-femmes dans toute la région. Cela contribue à l’amélioration des soins de santé maternelle et néonatale et à la lutte contre la mortalité maternelle.  La formation s’inscrit dans les efforts de renforcement des systèmes de santé et dans la mise en œuvre des engagements régionaux pour atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD).  Le mentorat clinique est inscrit en bonne place dans les stratégies innovantes d’accélération de la réduction de la mortalité maternelle en Afrique de l’Ouest et du Centre.

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Dr Olga Sankara, Représentante Résidente de l’UNFPA en Mauritanie, a souligné l’urgence d’agir, comparant les décès maternels et néonatals à un crash annuel de 1 000 avions, où aucun des passagers ne survivrait. Pourtant, ces décès sont évitables : investir dans les sages-femmes pourrait sauver 4,3 millions de vies d’ici 2035, selon le rapport mondial sur la pratique sage-femme. Pourtant, déplore-t-elle en substance, il s’agit de morts évitables car, selon les données du rapport mondial sur la pratique sage-femme, en investissant dans les sages-femmes, 4,3 millions de vie seront sauvées d’ici 2035.

« C’est pour cela que Dr. Sennen Hounton, Directeur régional de l’UNFPA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre  n’a pas hésité à fournir des ressources pour la tenue de la présente formation dont l’objectif est de développer une masse critique de maîtres-mentors qui à leur tour pourront former des sages-femmes et maïeuticiens mentors » a-t-elle précisé.

Le mentorat clinique, une innovation de taille

Dans le mot qu’il a prononcé à l’ouverture officielle de la 1ère session de formation régionale organisée à Nouakchott pour les maîtres mentors en Afrique de l’Ouest et du Centre, le Secrétaire Général par intérim du Ministère de la Santé, Ely Ould Moida a bien pointé le curseur. Selon lui, « l’objectif de cette formation est de développer les compétences des maîtres mentors qui forment à leur tour des sages-femmes et des mentors dans le domaine des pratiques de santé maternelle et néonatale et de planification familiale ».

La finalité, ajoutera-t-il en substance, c’est d’accélérer la transition vers la portée de l’approche du mentoratclinique dans la région et contribuer à réduire la mortalité maternelle.

Renforcer le rôle des sages-femmes comme agents de changement

En devenant maîtres mentors, les sages-femmes formées auront un rôle moteur dans leur communauté et dans leur pays, promouvant l’accès équitable à des soins de qualité et contribuant à réduire les inégalités en santé. Se rappelle-t-on ainsi, dans les crises naturelles ou politiques, les sages-femmes sont souvent les premières sur les lieux, en particulier dans les communautés isolées ou déplacées par des conflits ou des catastrophes. Elles peuvent fournir jusqu'à 90 % des services essentiels de santé sexuelle et reproductive garantissant ainsi une meilleure adaptation aux besoins, aux choix et aux pratiques culturelles locales des femmes

Les participantes saluent l’importance de cette formation à travers des témoignages inspirants

Ahanhanzo Gléglé Clarisse épouse Agonglo du Bénin, Responsable nationale des soins obstétricaux

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« Un sentiment de satisfaction de participer à cette formation de maitres-mentors. Vous n’êtes pas sans savoir que c’est toute l’Afrique de l’Ouest et du Centre qui sont regroupés dans cette session de formation. Cela constitue ainsi un creuset très instructif d’échanges d’expériences. Depuis hier nous apprenons beaucoup de choses. Nous avons travaillé dans la mise en œuvre du mentorat clinique. Nous avons beaucoup appris de nos collègues et affinons ce que nous faisons déjà au Bénin »

Amakoukoué Kayi Neeli du Togo, sage-femme au district de Kloto chargée de la maternité

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« Nous sommes ici dans le cadre de la formation des maîtres-mentors, une formation indispensable pour toutes les personnes exerçant au niveau de la maternité. Nous sommes là pour renforcer nos compétences dans la réduction de la mortalité morbidité de la mère et du nouveau-né dans notre sous-région. Ce matin, nous avons vu comment sauver les mamans, comment les aider à survivre. On sait que la première cause de la mortalité maternelle c’est l’hémorragie lors de la délivrance. Pour sauver les femmes dans cette situation, le facteur temps joue un rôle primordial. Il faut référer à temps car il faut sauver la maman et son bébé qu’il faut aider à respirer. Ce qui fait que tout le matériel de survie doit être présent dans la salle d’accouchement pour une prise d’urgence de la maman et de son nouveau-né. D’où l’importance de cette formation qu’il faut porter à l’échelle. »

Mme Diène née NGoné Guèye du Sénégal, responsable de la santé de la reproduction à la Direction de la Santé de la mère et du nouveau-né

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« Nous sommes honorées du choix qui a été porté sur nous et de représenter le Sénégal. Nous espérons au retour de cette formation que nous puissions renforcer ce mentorat clinique qui est déjà mis en œuvre au niveau du Sénégal avec une dissémination dans plusieurs régions. Le choix portait sur deux régions pilotes, avec des critères de choix, en l’occurrence les progrès qui ont été réalisés par ces régions en termes de mortalité maternelle et néonatale, le leadership des managers entre autres. Il faut noter qu’au Sénégal, beaucoup de progrès ont été réalisés sans compter le mentorat qui a été introduit pour la lutte contre la mortalité maternelle, parce que le Sénégal a quand même réalisé une performance avec un taux de mortalité maternelle qui est passé de 396 à 156 décès pour 100.000 naissances vivantes. Un progrès à saluer même si ce taux reste élevé par rapport aux objectifs de 70/100.000 visés. Le taux de mortalité néonatale reste également très élevé, 23/1.000 naissances vivantes, alors qu’il faut aussi le réduire d’ici 2030. »