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En 2004, Marième Mint Abdi, alors âgée de 12 ans et déjà mariée, ressent des douleurs abdominales. C’était l’hivernage et l’Oued qui sépare le village TeguelWeze où habite la famille et le poste de santé le plus proche, restera infranchissable pendant trois jours. Lorsqu’elle fût enfin acheminée à Kankossa, puis à Kiffa, elle accoucha, mais s’en sortit avec une fistule obstétricale qu’elle traînera pendant trois ans.

Cet incident poussera la famille à déménager à Kemach, village moins enclavé et plus proche d’une agglomération à 12 kilomètres de la ville de Kankossa joignable à dos d’âne.

Elle sera aidée par une ONG soutenue par l’UNFPA, AFVD dans la prise en charge et le suivi postopératoire des cas de Fistule Obstétricale.  Le cas de Marième Mint Abdi est l’un des plus emblématiques, car la jeune fille accouchera par la suite deux fois et subira deux césariennes. Pendant trois ans, elle était médicalement suivie vu son âge encore très jeune.

Aujourd’hui, Marième Mint Abdi, a trois enfants et s’est remariée après avoir perdu son ancien mari puis son père à un an d’intervalle.

« J’ai été soignée définitivement de la fistule, et j’ai obtenu une allocation, sous forme de marchandises pour lancer un commerce » témoigne-t-elle.

Le calvaire de Marième Mint Abdi a servi de leçon pour la famille selon elle, soulignant qu’aucune de ses petites sœurs ne s’est mariée avant l’âge de la pleine puberté.