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« Les activités de la maternité se poursuivent normalement sans aucun problème, ni pression mais depuis l’instauration des mesures de couvre-feu et de confinement, nous assistons à une réduction drastique des effectifs des femmes en consultation. En période normale, nous recevions en moyenne 27 consultations par jour. Aujourd’hui, nous en sommes à 5 ou 6 consultations quotidiennes ». Témoignage de Fatimata NDim, sage-femme à la maternité de l’Association Mauritanienne pour la Promotion Féminine (AMPF)-UNPFA de MBerra, à Bassiknou (Camps de réfugiés où vivent plus de 60000 réfugiés maliens).

Madame NDim précise : « Nous disposons de l’ensemble du matériel conventionnel auquel se sont ajoutés du matériel et des produits de désinfection pour faire face au Covid-19 (masques, produits désinfectant, gants).

Comme vous le savez, nous sommes dans un camp de réfugiés maliens, un camp placé sous la sécurité de la gendarmerie, ce qui fait que nous sommes complètement protégés contre toute infiltration venant de l’extérieur ». Soucieuse des conditions de travail dans le contexte du Covid-19, Fatima veut lancer un message aux autorités, elle souligne : « Bien que nous soyons assez équipées, nous ne sommes pas totalement à l’abris de cette pandémie parce que nous n’avons pas par exemple de salle d’isolement et de kits de test rapide pour les patients. Nous-mêmes, nous n’avons pas d’équipements de protection efficace, comme les boucliers de faces, les lunettes ou les blouses de protection, etc. Pour finir, elle rappelle l’importance de sensibiliser la communauté pour atténuer la peur et la psychose liée au COVID afin de freiner le retour vers des comportements à risque tel que l’accouchement à domicile.