Message du Dr. Babatunde Osotimehin, Directeur exécutif de l’UNFPA À l’occasion de la Journée internationale des droits de l’homme, 10 décembre 2014 : LES DROITS DE L’HOMME 365 JOURS PAR AN.
LES DROITS DE L’HOMME 365 JOURS PAR AN
Aujourd’hui, en la Journée internationale des droits de l’homme, j’applaudis les défenseurs des droits de l’homme sur toute la planète et tous ceux qui ont participé aux 16 journées d’activisme destinées à mettre fin à la violence à l’égard des femmes. Ensemble, nous devons défendre les droits de l’homme et la dignité humaine de chacun chaque jour. C’est là un objectif mondial de haute valeur en lui-même, en même temps qu’essentiel au progrès de la paix, de la justice et du développement durable.
Depuis l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme par l’Assemblée générale des Nations Unies, voici 66 ans, de nombreux gains ont été obtenus, mais l’aspiration initiale à l’“égalité en dignité et en droits” demeure une distante réalité pour un très grand nombre. Le thème de cette année, Les droits de l’homme 365 jours par an, nous rappelle à tous – gouvernements, entreprises et société civile – que nous devons maintenir tous les droits de l’homme de tous, tous les jours.
Aujourd’hui, je prends l’engagement que l’UNFPA continuera de maintenir les droits de l’homme de tous, notamment les droits qui sous-tendent la santé sexuelle et procréative et le bien-être y afférent. Ces droits ont été proclamés comme des priorités modiales à la Conférence internationale sur la population et le développement tenue au Caire voici 20 ans et consolidés l’année suivante à Beijing lors de la Quatrième Conférence mondiale sur les femmes.
Vingt ans plus tard, beaucoup moins nombreuses sont les femmes qui meurent durant la grossesse et l’accouchement. Beaucoup plus de femmes et de couples recourent à la planification familiale volontaire. Beaucoup plus de femmes jouissent de leurs droits à l’éducation, à l’emploi et à la participation politique. Plus d’enfants, surtout plus de filles, fréquentent l’école. Et près d’un milliard de personnes ont été arrachées à l’extrême pauvreté.
Toutefois, 20 ans plus tard, des millions de femmes, d’hommes, de filles et de garçons souffrent encore de ces traitements indignes que sont la discrimination, la violence et l’injustice jusque dans leur vie la plus intime, en violation de leur sexualité, de leur vie procréative et de leur intégrité physique. Ensemble, nous devons mettre fin à des violations des droits de l’homme telles que la violence et la discrimination sexuelle et sexiste, la stérilisation forcée, la fécondation forcée et le mariage d’enfants.
L’UNFPA prête appui aux gouvernements et aux organisations de la société civile s’agissant de s’attaquer à ces abus et de promouvoir et protéger la santé sexuelle et procréative et les droits en matière de procréation aussi bien que l’égalité des sexes, notamment au Conseil des droits de l’homme. Un rapport de l’UNFPA publié cette année montre que plus de 27 % de toutes les recommandations émanant de l’Examen périodique universel du Conseil des droits de l’homme, entre 2008 et 2011, concernent la santé sexuelle et procréative et les droits en matière de procréation.
L’examen conduit par le Conseil des droits de l’homme a donné vigueur au dialogue et à l’action sur la politique nationale, offrant une occasion aux femmes, aux adolescents, aux jeunes et aux groupes de population marginalisés de faire entendre leur voix sur des questions qui touchent directement leur dignité humaine et leur bien-être.
Aujourd’hui, et 365 jours par an, l’UNFPA promouvra les droits de l’homme de chacun dans toute leur diversité, dans tous les domaines d’activité, en particulier le droit à la santé sexuelle et procréative, à l’abri de la discrimination, de la coercition et de la violence.