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Du 22 au 26 juin 2013, une caravane de sensibilisation sur les thématiques des Mutilations Génitales Féminines (MGF) et des mariages juvéniles a été conduite par l’ONG « Nagué Dental » avec l’appui technique et financier de l’UNFPA dans certaines communes du Brakna et du Gorgol, où les statistiques du MICS 2011 montrent une haute prévalence (84.1%) des MGF en milieu rural dans ces deux wilayas et les mariages juvéniles (41.3 %) (Voir photos en annexe d’une fille à peine 9 ans mariée).

Le site choisi pour abriter cette rencontre est le village de Gourdiouma dans la commune de Ganki wilaya du Gorgol. Quinze villages satellites ont pris part à cette rencontre, soit un public qui dépasse largement 400 à 500 personnes et où la présence des femmes et des jeunes était très remarquable.

La cérémonie était présidée par les élus locaux, des leaders communautaires et des leaders religieux de la zone. Après le mot de bienvenue prononcé par le chef du village, le maire de la commune de Ganki a à son tour pris la parole pour remercier l’UNFPA et à travers elle, « Nagué Dental » pour les efforts d’accompagnement des programmes qui visent à améliorer le vécu des populations dans le monde rural tant sur le plan sanitaire que sur le plan du respect de leurs droits de manière générale.

La chargée de programme Genre à l’UNFPA, les animateurs de la caravane ; un religieux, un médecin et une sociologue, ont pris respectivement la parole pour apporter des éclairages, dans leur domaine spécifique sur ces deux problématiques, montrant que tous les arguments convergent vers la nécessité de l’abandon définitif de ces pratiques néfastes. L’accent a été largement mis sur l’argumentaire du personnel de santé, ainsi que celui des religieux à travers les deux déclarations traduites en langues locales (Pulaar) permettant ainsi aux nombreux participants y avoir accès.

Les représentants des différents villages qui ont pris part à cette cérémonie ont pris la parole pour exprimer leur satisfaction pour avoir été édifié sur cette question qu’ils croyaient bien être une recommandation religieuse et ont fini par déclarer leur engagement à accompagner les actions en faveur de l’abandon de ces pratiques néfastes.

Pour l’anecdote signalons que les villageois venus de loin repartaient qui à pied, qui en charrette à traction asine