En Mauritanie, malgré les efforts déployés pour améliorer l'accès aux soins de santé maternelle, des défis persistent, notamment dans les zones rurales et reculées. Bien que le taux de mortalité maternelle ait diminué de manière significative entre 2013 et 2020, passant de 582 à 424 pour 100 000 naissances vivantes, il demeure encore très élevé. En 2020, seulement 70 % des accouchements étaient assistés, avec une disparité notable entre les milieux urbains et ruraux
D'après le rapport 2021 sur la pratique des sage
Les données de la Direction des Ressources Humaines du Ministère de la Santé révèlent que la Mauritanie compte actuellement
Face à ces inégalités, l'UNFPA (Fonds des Nations unies pour la population) travaille en collaboration avec le Ministère de la Santé pour répartir de manière plus équitable ces ressources vitales. Cette initiative inclut le renforcement des écoles de formation en milieu rural, permettant ainsi la formation de sage-femmes issues de ces communautés. Cette démarche vise à accroître le nombre de professionnels de santé qualifiés dans les régions les plus éloignées du pays.
Les sage
Selon Mariam Bassoum, sage-femme conseillère Bureau pays UNFPA : “Les sage
Grâce à leur expertise, les sage-femmes sont souvent en première ligne, les consultations prénatales régulières permettent de détecter des maladies telles que le diabète, l’hypertension
Le déploiement dans les zones rurales est essentiel pour réduire les décès maternels et
Le gouvernement mauritanien, avec le soutien de ses partenaires, a entrepris des actions telles que la décentralisation de la formation des sage
La présence de ces professionnelles de santé dans les communautés, notamment dans les zones rurales, contribue à encourager les femmes à fréquenter les structures de santé et assurer des accouchements
Aicha Mint Mohamed Yahya, Sage femme à Doueirare, une commune située dans le département d'Aïoun El Atrouss de la région de Hodh El Gharbi témoigne : “J'ai effectué un stage de deux mois dans ce centre (Centre de santé de Doueirare). Durant mon stage, j'ai remarqué un manque d'intérêt pour les périodes de suivi de grossesse chez les femmes. Elles ne viennent pas pour leur suivi, ce qui entraîne un nombre plus élevé d'accouchements à domicile qu’au niveau du centre de santé. Actuellement, je travaille ici en tant que sage-femme et nous avons observé d'énormes progrès : les femmes commencent à s'intéresser aux contraceptifs et à venir pour leur suivi de grossesse chez nous."
En conclusion, les sage