Chaque année, le 5 mai marque la Journée Internationale de la Sage-Femme, une occasion spéciale pour honorer le travail dévoué et essentiel des sages-femmes à travers le monde. En cette journée significative, UNFPA souhaite mettre en lumière une collègue Mariam Bassoum, dont le parcours et l'engagement font la fierté de notre équipe pays.
À l’occasion de cette Journée exceptionnelle, sous le theme “Les sages-femmes : une solution vitale pour le climat”, Marieme encourage ses collègues à célébrer cette journée et rappelle que les sages-femmes sont au cœur de la vie de chaque couple, de la naissance à la fin de la vie. Une bonne formation des sages-femmes pourrait réduire jusqu'à 97 % des décès maternels. De plus, même dans le contexte du changement climatique, les sages-femmes jouent un rôle crucial en assurant les soins nécessaires, qu'il pleuve ou qu'il y ait des inondations. Les sages-femmes restent toujours en action pour soutenir les mères et leurs enfants.
Le Parcours de Marieme Bassoum
Marieme Bassoum est sage-femme de profession. Après avoir terminé ses études secondaires, elle a passé le concours d'infirmière en 1983 et, deux ans plus tard, le concours professionnel de sage-femme. Depuis 1990, elle exerce ce métier avec passion. Son premier poste était à la maternité de l'hôpital national, où elle a travaillé pendant 13 ans, assurant des accouchements et le suivi des femmes.
En 2003, Marieme a demandé une mise à disposition du ministère de la Santé au Programme National de Santé de la reproduction. Elle y a travaillé pendant 13 ans, apprenant énormément dans le cadre de la conception de projets, de la formation et de la supervision. En 2015, elle a été retenu au poste de conseillère sage-femme au bureau pays de l'UNFPA, où elle travaille jusqu’à ce jour.
Les Défis des Sages-Femmes en Mauritanie
Selon elle, les défis auxquels sont confrontés les sages-femmes en Mauritanie sont nombreux. Le premier défi est la répartition inégale des sages-femmes, qui sont principalement concentrées dans les grandes villes. Dans les zones rurales, le manque de sages-femmes pose des problèmes importants pour la prise en charge des mères et des enfants.
Un autre défi concerne la réglementation de la profession. À ce jour, la Mauritanie n'a pas encore d'ordre pour réglementer la profession de sage-femme. De plus, bien que des efforts aient été faits pour améliorer la qualité de la formation, il reste encore beaucoup à faire, surtout dans les écoles de santé des zones marginalisées.
Une Histoire Marquante
Marieme partage une histoire marquante de sa carrière. Lors d'une mission de suivi post-formation avec des collègues du ministère de la Santé, ils se sont rendus dans une zone enclavée à 45 km du goudron. L'accès était difficile en raison de la période d'hivernage et de la nature montagneuse de la zone. Une urgence est survenue lorsqu'une femme enceinte de jumeaux est arrivée en charrette pour accoucher. Marieme et sa collègue ont dû intervenir immédiatement et ont réussi à extraire le deuxième jumeau. Cette expérience a profondément marqué Marieme et témoigne de l'importance cruciale des naissances assistées par des sages-femmes.
Les Aspirations pour l'Avenir
Marieme souhaite que la valeur de la sage-femme soit reconnue. Elle espère également qu'un organe de réglementation de la profession sera créé en Mauritanie et dans tous les pays d'Afrique. Enfin, elle aspire à une amélioration continue de la qualité de la formation, avec des sages-femmes enseignantes dans toutes les écoles de santé.