À l’instar du reste du monde, la Mauritanie a célébré le 25 novembre la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, placée cette année sous le thème : « Vers 30 ans de la Déclaration et du Plan d'Action de Beijing : Unis pour éliminer la violence à l'égard des femmes ». C’est dans la grande salle du Palais des Congrès de Nouakchott, comblée d’un public vêtu particulièrement en couleur orange en réponse au slogan “Orangez le Monde”, que la Première Dame, Dr Mariem Mohamed Fadel Dah, a supervisé le lancement des activités marquant le début des 16 jours d’activisme.
Le lancement de ces activités, avec une forte mobilisation et un soutien inclusif, a rassemblé de nombreux membres du gouvernement, des autorités administratives de Nouakchott-Ouest, des parlementaires, des représentants des forces de défense et de sécurité, ainsi qu’une large représentation d’organisations de la société civile et d'organisations socio-professionnelles.
Cet événement a constitué une étape essentielle pour sensibiliser le public sur les violences basées sur le genre et promouvoir l’autonomisation économique et sociale des femmes. Il réaffirme l’engagement collectif à œuvrer pour un avenir sans violence à l’égard des femmes mauritaniennes.
Des activités variées pour soutenir les survivantes et sensibiliser
Plusieurs actions marquantes ont pu être déroulées à savoir i) la remise de financements à des projets générateurs de revenus pour des femmes survivantes de violences. ii) la Projection d’un court-métrage relatant l’histoire d’une femme ayant survécu à la violence domestique et ayant bénéficié de l’appui des services familiaux du ministére du MASEF. iii) le lancement d’une caravane de sensibilisation, qui parcourra les régions du pays durant 16 jours, pour renforcer la sensibilisation sur les dangers des violences faites aux femmes et aux filles. Cette campagne sera enrichie par des ateliers et des conférences.
La violence, un frein au développement
Dans son discours, la Première Dame a souligné que la commémoration de cette Journée Internationale qui coïncide avec la célébration du 64ᵉ anniversaire de l’indépendance nationale offre une opportunité de valoriser les acquis des femmes en matière d’autonomisation et de réfléchir aux défis restant à relever pour lutter contre les violences faites aux femmes.
Elle a également rappelé que la violence à l’égard des femmes constitue une atteinte flagrante à leurs droits fondamentaux, impacte leur bien-être physique et psychologique, et freine leur contribution au développement. Elle a insisté sur l’importance de la coopération entre les pouvoirs publics, la société civile et les acteurs institutionnels pour atteindre cet objectif.
De son côté, la ministre du l’Action Social, de l’Enfance et de la Famille, Mme Saviya Mint N’Tahah, a mis en avant les efforts déployés par le gouvernement sous l’impulsion du Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, en faveur de l’autonomisation des femmes. Parmi les initiatives évoquées la Résolution des conflits familiaux via la médiation sociale, la création de cellules sectorielles pour institutionnaliser le genre dans dix ministères, le lancement de campagnes pour l’abandon volontaire des pratiques néfastes telles que l’excision, la mise en place de centres d’accueil pour orienter et accompagner les femmes victimes de violences et le lancement du programme national de bien-être familial et du fonds de garantie des pensions alimentaires.
La ministre a remercié la Première Dame pour son soutien constant, ainsi que les partenaires techniques et financiers pour leur appui, tout en invitant les femmes à briser le silence et à signaler toutes formes de violences.
Un engagement international pour soutenir les efforts nationaux
La Coordinatrice des Nations Unies en Mauritanie, Mme Leila Yahya Peters, a affirmé que « le développement des femmes ne peut se faire en présence de violences », saluant les actions du gouvernement et réitérant l’engagement des Nations Unies à renforcer leur soutien.
Embouchant la même trompette, Mme Anjen Blazel, conseillère politique de la délégation de l’Union Européenne en MAuritanie, a exprimé son enthousiasme à participer à cet événement, en soulignant l’importance de soutenir les efforts nationaux pour protéger les femmes.
A noter qu’un programme consolidé des interventions des partenaires y compris l’UNFPA, au gouvernement a été élaboré pour marquer les 16 jours d’activisme.
