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Dès son accession à l’indépendance, la Mauritanie avait comme préoccupation majeure, entre autres, la formation du personnel de santé et particulièrement la formation des sages-femmes. La mortalité maternelle et infantile était très élevée dans les zones semi-urbaines et surtout rurales du fait du manque de sages-femmes, pour la prise en charge des femmes durant la grossesse, l’accouchement et les suites de couches.

Ainsi, la Mauritanie, grâce à l’appui technique et la collaboration d’organisations internationales, a mis en place un certain nombre de stratégies et d’actions orientées vers les ressources humaines, notamment le recrutement et le renforcement de la politique de formation de professionnels de santé. 

Dans cette stratégie de renforcement des ressources humaines, le ministère de la Santé s’est engagé à mettre un accent particulier dans le domaine de la santé de la reproduction, en vue de contribuer à la réduction de la morbi-mortalité maternelle et néonatale. 

Aujourd’hui, la Mauritanie figure parmi les pays africains qui enregistrent une régression lente de la mortalité maternelle. En effet, le ratio de mortalité est passé de 582 décès maternels pour 100 000 Naissances Vivantes en 2013 (RGPH) à 420 en 2021 : Enquêtes Démographiques et Santé (EDS).

Selon le PNDS 2021-2030, la disponibilité des ressources humaines qualifiées pour la santé (RHS) a bénéficié de l’existence des cinq (5) écoles de santé publiques et d’une faculté de médecine ainsi que d’un programme de contractualisation avec des professionnels de santé qualifiés aux différents niveaux de la pyramide sanitaire.

Malgré les efforts du département de la santé orientés sur la disponibilité des ressources humaines qualifiées et ce cadre référentiel, l’étude récente menée en Octobre 2022 et financée par l‘UNFPA, sur l’évaluation de la qualité de la formation initiale des sages-femmes dans les quatre (4) écoles de santé (Rosso-Kiffa-Néma-Sélibaby) dégage encore des insuffisances notoires liées à la qualité des ressources humaines disponibles, à l’organisation technique et pédagogique, à l’encadrement au niveau des laboratoires de compétences et au niveau des  sites de stages pratiques. 

Ainsi pour améliorer ces insuffisances, le ministère de la santé en collaboration avec l‘UNFPA s’est fixé comme mission principale de renforcer la formation initiale à travers le recrutement de deux sages femmes enseignantes retraitées, une pour la filière Arabe et une pour la filière Française. 

 

Objectif et tâches de la consultation : 

 Renforcer la qualité de la formation initiale des sages femmes dans l’école de Sélibaby

 

Objectifs spécifiques

De façon spécifique, elle visera : (i) la conception des cours d’enseignement  apprentissage; (ii) l’animation des cours théoriques ; (iii) les évaluations post modulaire et managériale des étudiantes ; (iv) la conception des fiches techniques pour les travaux pratiques ; (v) l’organisation des laboratoires de compétences (vi) Organisation des séances de démonstrations en laboratoires de compétences ; (vii) la participation à la conception et ou révision des outils de stage clinique (vii)  l’encadrement les étudiantes dans les sites de stages cliniques et au cours du stage rural