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Le 29 mai 2013 la Mauritanie à l’instar de la communauté internationale a célébré la 1ère journée internationale pour l’élimination des fistules obstétricales sous le thème « ensemble pour finir avec l’isolement, la honte et la fistule obstétricale » au Centre Hospitalier Mère et Enfant

Et c’est ensemble que le Gouvernement et les acteurs de la société civile se sont engagés, à cette occasion, à éradiquer la fistule obstétricale en Mauritanie. Un engagement consacré dans les discours échangés mais également de manière symbolique par l’apposition de leurs signatures en vue d’accompagner la lutte contre les fistules obstétricales en Mauritanie sur la banderole portant le slogan de la journée. La cérémonie s’est déroulée au Centre Hospitalier Mère et Enfant en présence du SG du ministère de la santé, du représentant Résident de UNFPA. Il y avait aussi les représentants du Ministère des Affaires sociales, de l’Enfance et de la Famille (MASEF) et des associations socio-professionnelles comme l’Association des Sages-femmes de Mauritanie (ASFM), l’Association Mauritanienne d’Urologie (AMU), l’Association Mauritanienne de Gynécologie d’Obstétrique (ASMAGO), et des personnalités du secteur privé dont RIMCOM et la SOGECO.

Après la cérémonie d’ouverture, un film produit par UNFPA Mauritanie a été projeté devant le grand public. Il démontre les réalisations et acquis de la Mauritanie en matière de lutte contre la fistule obstétricale et son engagement dans la campagne mondiale pour l’éradication de cette affection produit de la pauvreté et de l’ignorance.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Discours du Directeur Exécutif de UNFPA

La première journée internationale pour l’élimination de la fistule obstétricale a été célébrée ce 23 Mai. A cette occasion, Dr. Babatunde Osotimehin, Secrétaire Général Adjoint de l’Organisation des Nations Unies et Directeur exécutif de l’UNFPA a, dans une déclaration, appelé la communauté internationale à redoubler d’efforts pour mettre un terme à cette grave injustice, qui frappe au niveau mondial.

" Environ 2 à 3 millions de femmes et de filles dans les pays en développement sont atteintes de la fistule obstétricale, affection qui a été virtuellement éliminée dans les pays industrialisés.

La fistule obstétricale peut être prévenue et dans la plupart des cas guéris, et pourtant plus de 50000 nouveaux cas apparaissent chaque année.

Les victimes de la fistule obstétricales ont des femmes et des filles, généralement pauvres, souvent analphabètes, qui n’ont qu’un accès limité aux services de santé, notamment aux soins de santé maternelle et procréative.

En une ère de mondialisation rapide où les technologies mobile et informatique ont changé radicalement les modalités de communication et révolutionné les frontières de la science et de la médecine, il est inacceptable que les femmes et les filles les plus pauvres, les plus vulnérables continuent de souffrir sans nécessité de ce fléau.

Ces femmes et filles vulnérables sont la raison même pour laquelle l’UNFPA s’efforce de faire en sorte que chaque grossesse soit désirée, chaque naissance sans danger, et le potentiel de chaque jeune accompli.

La persistance de la fistule résulte d’un déni des droits fondamentaux et reflète une violation de ces droits. Elle s’explique par les inégalités chroniques sur le plan sanitaire et les contraintes qui pèsent sur le système des soins de santé, ainsi que par des problèmes plus généraux, comme l’inégalité entre les sexes et l’inégalité socioéconomique, les mariages d’enfants et les premières grossesses trop précoces, qui sont tous de nature à ruiner la vie des femmes et des filles et à les empêcher de jouir de leurs droits fondamentaux.

Parce que nous appartenons à la communauté mondiale, nous avons l’obligation de mettre un terme à cette tragédie qui touche à la santé et aux droits fondamentaux.

L’UNFPA dirige et coordonne la Campagne pour éliminer les fistules, travaillant avec ses partenaires au cours de la décennie écoulée à rendre la fistule aussi rare dans les pays en développement qu’elle l’est dans le monde industrialisé.

Grâce à ses trois stratégies clefs de prévention, traitement et réinsertion sociale, les activités de la Campagne, menées en collaboration, ont aidé partout dans le monde les femmes et les filles à surmonter une affection débilitante qui a laissé— et continue de laisser— un nombre fort élevé d’entre elles souffrir dans la solitude et la honte.

Prenant note des progrès considérables récemment accomplis dans la réduction de la mortalité et de l’invalidité maternelles, un rapport du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies publié en 2012, “Appuyer l’action engagée pour en finir avec la fistule obstétricale”, a appelé à une mobilisation politique et financière infiniment plus ample afin de progresser plus vite vers l’élimination des fistules obstétricales. Dans un appel vibrant à l’action, le Secrétaire général a noté que bien des difficultés redoutables subsistent et que le monde doit faire davantage pour atteindre l’objectif d’ “arriver à zéro cas”.

Des lacunes majeures existent dans l’accès au traitement. La Carte mondiale des soins aux patientes de la fistulewww.globalfistulamap.org, lancée en 2012 par Direct Relief International, l’UNFPA et la Fistula Foundation, montre clairement qu’une fraction seulement des patientes de la fistule reçoivent un traitement et qu’il y a un effroyable arriéré de cas à traiter, ainsi qu’un sérieux manque de chirurgiens bien formés et spécialisés dans le traitement de la fistule.

En cette première Journée internationale pour en finir avec la fistule obstétricale, redoublons d’efforts pour mettre un terme à cette grave injustice, qui frappe au niveau mondial. En éveillant une prise de conscience et en suscitant un appui, notamment financier, nous pouvons faire que cette année soit celle d’une “nouvelle donne” pour la fistule. En œuvrant tous ensemble, nous pouvons en finir avec la honte, en finir avec l’isolement et en finir avec la fistule".

Dr. Babatunde Osotimehin, Secrétaire général adjoint de l’Organisation des Nations Unies et Directeur exécutif de l’UNFPA